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dimanche 31 mai 2015

Les masques




LE MASQUE EN AFRIQUE.



En Afrique , le « Masque » englobe quatre composantes différentes et indissociables : non seulement l’objet en bois sculpté communément appelé masque, mais aussi :
- l’homme qui le porte
- le costume rituel de cet homme
- l’esprit ou le génie qui l’habite
- la personnalité propre du porteur de masque qui s’y efface complètement
Dans la croyance africaine, le Masque est un être sacré, un génie, qui utilise le support matériel d’un homme pour apparaître et s’exprimer.


Le Masque africain n’est pas un objet inerte. Les masques accrochés dans les musées ou reproduits dans les livres d’art sont des objets inertes, morts, tués par le collecteur, tout comme le sont les papillons épinglés dans une boîte en verre. Dans la réalité africaine, le Masque est vivant. Il s’intègre dans un ensemble, avec le costume, la coiffe, des ornements divers, le bâton, des grelots, le tout haut en couleurs porté par un homme débordant de vie et d’énergie, qui parle, danse, réalise des prouesses physiques étonnantes, entouré de son « interprète », de chanteurs, de musiciens, d’accompagnateurs divers, devant une assistance nombreuse, dans une ambiance extraordinaire de ferveur, de mysticisme, de transe, ou de liesse. (Extrait de Masques vivants en Côte d’Ivoire Edition SAEP)

Avec un batik de Grand Bassam, le masque qui danse.





Ces masques sont réalisés avec la technique du mola







Inspiré par un tableau de Dena Dale Crain  Doorway to Africa à gauche, j'ai réalisé LA POUPEE QUI DANSE © 2004
68 X 70 cm

Cet ouvrage a commencé suite à mon envie d’essayer de tisser mes tissus, ici j’ai utilisé un fond en tissu commercial et des bandes de pagne.
Il a ensuite évolué vers une recherche de dimension supplémentaire, d’où l’ajout de fils de raphia pour faire mieux ressortir le tissage.

Dans mon étude sur les Masques, j’ai trouvé dans le livre publié sur le Musée de Dakar, cette figurine en raphia qui m’a beaucoup plu. J’en ai fabriqué une et je l’ai intégrée dans ce tableau.
Les bords sont perlés avec des perles achetées à l’artiste Saana Gateja, rwandais vivant en Ouganda, qui peint sur écorce d’arbre battue et crée des perles de papier mâché avec lesquelles il orne ses peintures.












A l'époque où je teignais mes tissus j'avais énormément des petits morceaux tests avec un petit papier qui y était attaché qui décrivait la méthode que j'avais essayée. Teindre c'est très amusant surtout au Rwanda où la température est printannière toute l'année, que l'on a beaucoup d'espace et que tout peut sécher au grand air. Mais les armoires se remplissent et à un moment donné il faut les utiliser. C'est le cas pour ce tableau du masque caché.




Détails


Quand les masques sortent, généralement une fois par an, les villageois ont peur car les masques connaissent tous les faits et toutes les pensées. Tous les yeux sont disséminés tout autour du masque sans que les personnes concernées n'osent montrer leurs faces.





 Mon ami Epa dont je parle plus haut, comme je suis incapable de dessiner une banane ou une pomme, m'a appris à utiliser les Doodles, j'adore ça. Voici le travail réalisé ave cette technique.





Un travail réalisé en suivant la technique de Caryl Brian Fallert avec des bazins.





Pour une exposition en binôme à Libramont, en collaboration avec une sculptrice j'ai réalisé ce masque composé d'un patchwork de sacs en jute et d'une coiffure de masque achetée au marché d'Adjame à Abidjan en Côte d'Ivoire.





Lorsque j’ai parlé la première fois à mon ami le peintre rwandais Epaphrodite Binamungu de mon idée de commencer une série de tableaux sur les « Masques », il m’a dit : « Attention Marie Claire, respecte les, ne fais pas d’erreur qui pourrait les fâcher, étudie bien ton sujet. 
J'ai du en faire car ils m'en ont fait voir de toutes les couleurs et après avoir réalisé quelques tableaux, j'ai même fini par en avoir peur.
La preuve avec ce tableau que j'ai débuté avec des masques avant de changer mon fusil d'épaule et d'utiliser des transferts d'"élégances africaines".




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